IL A VRAIMENT PAS DE BOL !!!
Ou alors, c'est vraiment une tanche !
Il n'arrive à rien ! Même quand il veut faire bien, il se plante lamentablement. Même quand il arrête (un peu) de s'agiter, on ne voit que lui ! Même lorsqu'il veut être discret, il emplit l'espace de sa présence incongrue.
C'est un peu comme un point noir sur le visage. On a beau le cacher, le maquiller, le pressurer, le vider, il est toujours là à vous narguer dans la glace alors qu'il vous reste cinq petites minutes avant le rencart de votre vie !
Les élections approchant à grands pas munis de talonnettes, l'impétrant veut apparaître sous un jour nouveau face aux gogo électeur qui s'est déjà pris une fois dans sa toile couverte de miel empoisonné.
Arrêt (momentané) des suppressions de postes dans la fonction publique, disparition des écrans de télévision de l'idiot en colère, calme relatif de ses cerbères sur les étrangers pas de chez nous qui viennent jusque dans nos bras pour nous piquer nos blondes et nos scooters.
Et puis ce matin, ainsi que cet après-midi, le sommet, l'apothéose, l'acmé, l'apogée, le comble, le summum, le zénith, le climax comme disent nos amis anglo-saxons.
Le retour des deux journalistes de France 3, enfin libérés après 1 an et demi de détention, ne fût pas l'occasion pour notre poupée gourou préférée d'une parade gesticulatoire devant les caméras !!
Fichtre ! Foutre ! Diantre ! Comment cela se fait-il donc !
Un simple accueil discret des ex-otages, puis une discussion rapide avant un envol vers Brax, sans Air Weak One, où l'attendait les encartés UMP faisant la claque pour une campagne présidentielle qui ne dit pas son nom et dont l'argent dépensé est ponctionné directement sur nos impôts et ne feront pas l'objet d'un contrôle comme dépenses de campagne ! Sur le côté fric, il est vraiment balèze !
Or donc, nous avons bénéficié d'une pénurie d'image à sa gloire de délivreur d'otages et de sauveur du monde. La bête encourt des ennuis !
Pourtant, cette apparente discrétion s'est révélée plus désastreuse pour son image de spéléologue des gouffres sondagiers que ses habituelles mimiques de chihuahua cocaïnomane, comme disait Pierre Desproges.
Et du coup, l'image des deux journalistes posant le pied d'une main guillerette sur le sol national, et pas encore socialiste, nous fût ravie à nos yeux attendris pour le plaisir d'un myrmidon en phase de reconquête d'une hauteur inaccessible. Enfin presque, puisqu'une équipe de l'ORTF 1, dûment renseignée sur le meilleur angle de Pépito par le parrain du petit Louis futur dauphin, j'ai nommé Martin Bouygues, avait placé sa caméra pour ne rien rater de ce moment hystérique. Au détriment des autres journalistes confinés loin derrières des barrières et à qui de fortuits obstacles masquaient la scène.
Comme l'a si bien dit une journaliste de France 3, s'il avait voulu la jouer discrète il aurait mieux fait de ne pas venir ! Chose impossible pour le p'tit faitout qui sait si bien se rendre inutile là où l'on a pas besoin de lui !
Mais le destin jouant parfois des tours pendables, notre poupée gourou préférée s'est retrouvé malmené lors de sa visite près d'Agen où il fût prix à Brax le corps ! Celle là, j'allais pas la louper !!
Dans une mansuétude qui aurait pu lui faire tendre l'autre épaule, il décide de ne pas porter plainte contre son agresseur. On l'a connu moins magnanime envers certain visiteur du salon de l'agriculteur ou certain pêcheur du Guilvinec ! Enfin bref !
Pourtant, je tirerai deux enseignements de cette agression. Le premier, c'est que les journalistes devraient faire plus souvent des plans larges lors des déplacements de Vuvuzelo. Cela serait fort instructif concernant le nombre de personnes qui assistent réellement à ces déplacements. Car si même les encartés ne viennent plus l'acclamer, il va nous faire une dépression le p'tit ! C'est vrai quoi, les villages Potemkine, c'est pas fait pour les chiens !
Le second enseignement est beaucoup plus grave. Cette agression physique du président de la République prouve qu'il a définitivement détruit la fonction et l'image qu'elle véhiculait.
Hier, les policiers, les pompiers, les médecins, les instituteurs, les infirmières. Aujourd'hui, le chef de l'Etat.
Le peu de respect attaché à la personne du président, est définitivement envolé par ce geste d'une violence qui en dit plus sur les maux actuels de la société que tous les discours alarmistes et racistes habituels.
Le geste de cet homme, quelque soit ses intentions et son état mental, prouve qu'une limite a été franchie. En tout cas une nouvelle étape. A quand la prochaine .... ?
Et là où tout un chacun aurait trouvé normal qu'il porte plainte, c'est le moment qu'il choisit pour s'abstenir. Cela aussi en dit long sur son incapacité à jauger une situation et à prendre la mesure de ce que doit un être un vrai chef d'Etat.
Mais bon, les élections sont dans dix mois !!
Ah ! si, une dernière. Le gouvernement a fait artificiellement baisser le prix du litre d'essence à la pompe en mettant sur le marché une partie des réserves stratégiques ! Celles qui servent à l'armée en cas de guerre. Nous informons donc les pays ou les terroristes qui souhaiteraient nous attaquer d'attendre le second tour des élections présidentielles ! Merci d'avance !
Sur ce, bonne vacances à tous ! Et surtout, rappelez-vous