Rappelez-vous, un caporal qui ne reconnaît pas la défaite de son pays et l’écroulement d’un empire millénaire qui devient, par la force du verbe et de la violence, aidé par une crise économique mondiale et un capitalisme qui adore les régimes stables, dirigeant d’une puissance industrielle indiscutable. Alléguant une théorie (que l’on appellerait du complot aujourd’hui, à raison) de trahison et accusant un ennemi imaginaire mais constituée d’une partie de sa propre population, ils mobilisent des masses crédules et désinformées par une propagande efficace.
Il commence par réarmer son pays et se réapproprie un territoire démilitarisé* à sa frontière bien que mis sous protection d’une organisation internationale tournée vers la paix. Puis il annexe un pays indépendant* au nom d’un empire perdu. Il découpe et désarme un autre pays indépendant*, avec l’accord des deux plus grandes puissances européennes de l’époque et reconnu par les instances internationales, sous prétexte d’une minorité linguistique martyrisée (le terme de génocide n’était pas à l’époque employé, et pour cause !!). Il s’approprie quelques mois plus tard le reste du pays qui s’était vu amputer d’un tiers de son territoire, perdant ainsi la plupart de ses infrastructures économiques et la seule ligne de défense qui lui restait. Enfin, il envahit un 3e pays* sous prétexte d’un accès à la mer, ce qui finit par décider les puissances européennes à lui déclarer guerre tout en laissant le dit pays se faire écraser et massacrer en attendant bien gentiment pendant 9 mois que le caporal lance ses troupes dans une attaque éclaire qui pulvérisa la première puissance européenne en 3 semaines.
On connaît la suite de l’histoire de ce caporal paranoïaque et désespéré, abandonné de tous, même de ses complices les plus criminels mais qui faute d’en avoir compris l’intérêt (heureusement pour nous !) et persécuté ses meilleurs scientifiques nous épargna le cataclysme nucléaire dans son délire nihiliste et suicidaire.
Or donc, qu’avons-nous là. Un lieutenant, non pas d’une armée régulière mais d’un service secret, mentalement ébranlé par la chute d’un empire qu’il pensait millénaire. Accédant au pouvoir par la ruse et l’aide d’hommes avides qui se sont enrichis suivant les règles d’un capitalisme bien compris et qui accède au pouvoir d’une puissance territoriale immense bien qu’ébranlée. Alléguant une théorie du complot de trahison et de non promesse tenue et désignant un ennemi extérieur, coupable de déstabiliser les pays limitrophes qui font partie de sa sphère d’influence, il arrive à mobiliser des masses crédules et désinformée par une propagande efficace.
Il commence par réarmer son pays et se réapproprie des morceaux de territoires* à sa frontière. Puis il annexe un morceau de pays indépendant au nom d’un empire perdu*. Enfin, il découpe un autre morceau de ce même pays sous prétexte de protéger une minorité linguistique génocidée avant de s’attaquer aux restes de cet Etat en espérant bien en conquérir un bon tiers, ce qui finit par décider les puissances européennes à lui faire les gros yeux, tout en laissant le dit pays se faire écraser et massacrer. Le but du colonel étant de couper le pays en deux, de le démilitariser et d’attendre juste ce qu’il faut avant de cueillir le fruit devenu pourri et qui lui tombera dans les mains sans coup férir.
Pour le moment la comparaison s’arrête là, en espérant qu’à la fin, au fond de son bunker, le lieutenant tchékiste** n’appuie pas sur le bouton fatal ! Mais une chose est quasiment sûre : Quand les historiens parleront de la troisième guerre mondiale, ils en fixeront la date de début au 24 février 2022.
Alors vous allez me dire, si si, je vous connais, vous allez me dire pourquoi cette comparaison qui n’en est pas une, et surtout un point Godwin atteint dès la seconde ligne de ce texte !
Personnellement, je trouve le parallèle impressionnant, tant sur l’aveuglement des occidentaux que sur la violence d’un dictateur qui est prêt au pire pour arriver à ces fins et qui, comble de tout, nous prévient régulièrement de ce qu’il compte faire !
Et vous avez remarqué ? Les soutiens les plus virulents du Tchékiste qui vantent « sa force et sa détermination face à un occident décadent, qui ment et nous manipule » sont classés à l’extrême droite. Comme quoi, ils ont bien reconnu leur Fü, pardon, leur chef !!
Je ne dirais donc qu’un seul mot, en fait six mais ce n’est pas grave : « Bienvenue dans la troisième guerre mondiale ! »
Car si vous croyez que le tsar va s’arrêter en si bon chemin, détrompez-vous ! L’appétit de l’ours est aussi vorace que peut l’être celui de l’aigle ou du panda !
Et nous pauvres lapins, tétanisés au milieu de la route, éblouis par les phares du nucléaire qui paralysent nos sens, nous voyons arriver la voiture qui fonce vers nous pour nous percuter en priant qu’un pneu éclate ou que le conducteur meurt soudainement frappé par une crise cardiaque et que la voiture fasse une embardée nous épargnant miraculeusement de la mort imminente et certaine qui est la nôtre.
La foi, dit-on, peut déplacer des montagnes, mais n’a jamais empêcher les hommes de s’entretuer …. Plutôt le contraire !
Et si vous entendez parfois des arguments comme quoi les méchants américains ont installés des rampes de lancement en Pologne et qu’ils voulaient en mettre en Ukraine pour menacer la gentille et innocente Russie, n’oubliez pas de préciser à ces personnes si bien informées, que Kaliningrad, territoire russe au cœur de l’Europe entre les pays baltes et la Pologne, est équipée de missiles nucléaires hypersoniques ! Si vous pensez que c’est juste pour faire joli …. Libre à vous !
Comme on disait au temps de la guerre froide : « Choisi ton camp, camarade ! »
Pour résumé, à tous les collabos et les imbéciles qui prennent la défense d’un dictateur monomaniaque et nucléophile qui veut agrandir son espace vital, je ne dirais qu’une seule chose ; l’Histoire jugera.
Mais en ce qui me concerne, ne comptez pas sur moi pour lui trouver des circonstances atténuantes, ni répétez les « bobards » (comme disaient nos grands-pères) fabriqués par ses services et ses fermes à Trolls et repris par tous les CONS-pi qui croient réfléxionner avec les neurones du cerveau qui est dans leur tête pour expliquer « que tout ça c’est pas clair, Mâme Michu » !
Après la signature des accords de Munich qui mutilait la Tchécoslovaquie en donnant les Sudètes à Hitler, Churchill avait dit : « Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre »
Daladier, président du conseil à son retour de Munich, atterrissant au Bourget et voyant une foule immense se précipiter vers son avion craint un instant de se faire lyncher. Quand il comprit que la foule l’acclamait, il eut cette phrase : « Ah ! Les cons ! »
Tout est dit.
Droit dans le mur de la WW3 comme diront nos amis anglo-saxons.
« Salut et merci pour le poisson », a dit Douglas Adams.
« Vivons heureux en attendant la mort » a conclu Pierre Desproges.
*Toutes références à la Rhénanie, l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Géorgie, la Crimée, le Dombass et enfin l’Ukraine est tout à fait volontaire et à dessein. (Poil aux mains !)
** Tchékiste, tout agent de renseignement soviétique depuis la création de l’URSS quel que soit le nom que le service ait pris par la suite, il garde le nom de la première organisation créée par Djerzinski.
Tchéka – GPU – NKVD- KGB - FSB
Pour aller plus loin :
- Ce soir ou jamais de Frédéric Taddéi - 13 mars 2015 avec :
==> Manon Loizeau - Documentariste et Raphaël Glucksman - Député Européen
==> Slobodan Despot - Ecrivain et éditeur (Editions Xenia) et fondateur du site Antipress, mais pas seulement !!
Pour le journal Le Temps, antipresse.net appartient à « une constellation de lieux d’expression de la droite dure » et trouve « un écho certain auprès d’un public méfiant à l’égard de la classe politique et enclin à adhérer aux théories du complot »
L’entreprise américaine NewsGuard, qui note les sites d’information selon des critères de crédibilité et de transparence, considère qu’Antipresse « enfreint gravement les principes journalistiques de base » en publiant « des allégations trompeuses et fausses, y compris sur les vaccins et le COVID-19 ».
- Cécile Vayssié, professeur en études russes et soviétiques à l’Université Rennes II :
Article Ouest France du 21 juillet 2017
Europe 1 - Octobre 2016
Sur France Inter Dimanche 6 mars 2022
jggggff