Ami(e)s de la sodomie quotidienne mais qui fait mal au cul quand même, bonsoir !
Décidément, plus con qu’un élu écologiste, je ne vois pas.
Vous allez me dire, pourquoi m’acharne-je autant sur ces pauvres petits hommes verts qui n’ont qu’un seul but sauver le gros nounours blanc de la banquise qui fond plus vite qu’un glaçon dans un verre de pastis ? Ne serais-je qu’un sale égoïste inconscient qui ne pense pas aux générations futures qui me remercient d’avance de la poubelle puante que je vais leur laisser ! En plus de la dette !
Je vous répondrai qu’ils arrêtent juste de m’emmerder avec ma bagnole qui pollue moins qu’avant, qu’ils cessent de culpabiliser les citoyens et qu’ils dénoncent les pratiques de l’Etat et des grands groupes privés.
En résumé, qu’ils arrêtent d’être des gros cons.
Voyez Bécassine. Elle se fait tacler à cause de la taxe carbone qui a failli mettre les routiers dans la rue et bloquer le pays, elle contre-attaque dans une sortie démagogique digne des grands jours de la campagne de 2007. Les sociétés autoroutières font 20% de bénéfice, ok, on leur tape 10% pour la taxe carbone avortée et 10 autre % pour remplir les caisses. A pis tiens en plus, ils ont qu’à rendre les péages gratuits le week-end ! Ça, c’est de la force de proposition !
Réponse des entreprises susdites via leur porte-parole, j’ai nommé le premier ministre : « T’es gentille cocotte, mais à ton avis si on a augmenté le prix du péage le dimanche entre 16 heures et 20 heures, c’est pour se gaver, c’est pas pour rendre gratuit le meilleur moment de la semaine ! Alors maintenant, tu vas faire joujou avec tes autocollants sous les interrupteurs et tu nous lâches.»
Quant à la taxe carbone, je ne vous fais pas un dessin qui serait forcément indécent, voir obscène, puisque l’ultime solution va être d’augmenter le prix du gasoil. Si on avait commencé par là, on aurait gagné deux ans et des dépenses inutiles.
Mais le plus drôle après cette saillie, fut le tollé unanime des écolo-chons qui au nom de l’écolo-chie (Merci Cockpit), arguèrent que cela augmenterait la pollution car les français prendraient tous l’autoroute le week-end pour bénéficier de cet effet d’aubaine. Bah, oui, je suis con ! Je vais prendre ma voiture et faire 400 bornes pour le plaisir, rien que pour profiter du péage gratuit !
« Faudrait déjà que je puisse mettre assez d’essence dedans, eh ! Couillon ! »
Mais ce n’est encore rien. Car si l’écolo de mes deux a peur de retrouver les pue-la-sueur le dimanche soir quand il rentre de sa maison de campagne, il n’a en revanche aucune crainte du car.
Crédit : Mon voisin Totoro - Hayao Miyazaki
Je m’explique. Notre nouveau ministre de l’économie, le petit Macaron, est un pur produit de l’ENA, propre sur lui et ultra libéral à souhait. Lui aussi veut mettre un terme aux profiteurs des professions réglementées. Comme ça a pêché du côté des notaires, huissiers et pharmaciens, il tente le transport au travers des cars.
La réglementation est en effet un tantinet bizarre :
« En France, les liaisons interrégionales ne sont autorisées que dans le cadre d’un trajet international. Le car peut faire des arrêts pour prendre des passagers, mais à certaines conditions : les clients en cabotage ne doivent pas représenter plus de la moitié des voyageurs et pas plus de la moitié du chiffre d’affaire de la ligne internationale. Les principaux acteurs sur ce marché sont Megabus, filiale du britannique Stagecoach, Eurolines (groupe Transdev) et la SNCF (via le service iDBUS) » Courrier international — 1248 du 2 au 8 octobre 2014
En clair, si vous voulez faire un Paris – Bordeaux en car, ce n’est possible que si la ligne fait, par exemple, Bruxelles-Paris-Bordeaux-Barcelone !
Or donc, pour Libérez le pouvoir d’achat, libérons les autocars sur les routes de France ! Cela va créer des emplois et du pouvoir d’achat. D’ailleurs les allemands l’ont déjà fait et si les allemands l’ont fait c’est forcément bien !
Effectivement les allemands l’ont fait. En 2013.
Et voilà le résultat au bout d’un an et demi …..
« […] Selon les estimations des experts, le transport par autocar pourrait générer bientôt 600 millions d’euros de chiffre d’affaires par an – en partie au détriment du chemin de fer. Ces nouveaux concurrents ont déjà fait perdre 50 millions d’euros à la Deutsche Bahn [l’équivalent de la SNCF] rien qu’au premier semestre 2014. La grève des conducteurs de train début septembre leur a donné un nouveau coup de pouce : il a fallu affréter des cars supplémentaires en raison de l’afflux de voyageurs. Les chauffeurs de car, qui ne peuvent que rêver des conditions de travail pour lesquelles se battent les cheminots, sont en nombre insuffisant. Car le marché ne cesse de s’accroître.
Guerre des prix.Toutefois, les autocaristes ne gagnent pas encore d’argent. Leurs coûts de fonctionnement sont relativement fixes : carburant, salaires, réparations, amortissement des véhicules et surtout marketing. Ce sont en effet les publicités en ligne – souvent très chères – qui permettent d’appâter le client. Pour faire des bénéfices il faudrait d’abord que les prix augmentent.
[…] Retards, annulations, Internet défectueux sont souvent dénoncés sur Facebook et sur les forums. Untel, qui a payé son billet 10 euros, veut être conduit à destination en taxi parce que son car a été annulé. “Il y a des limites”, s’offusque Engert – et certains les franchissent allégrement. Mais vu la concurrence actuelle, tout est possible ou presque. »
Martin U. Müller Publié le 8 septembre dans Der Spiegel cité par Courrier international — 1248 du 2 au 8 octobre 2014
Vive le vrai libéralisme avec de vrais morceaux de concurrence et de chômeurs dedans.
On dira encore qu’il faut privatiser la SNCF, vu qu’elle perd de plus en plus d’argent !
Et puis le car il ne pollue pas ! N’est-ce pas ? Pas de risque d’accident non plus, avec des chauffeurs mal payés, stressés et fatigués par les nécessités de rentabilité ?
Avez-vous entendu un seul de ces écolos bon teint s’insurger contre cette mesure ?
AU-CUN !
Je connaissais l’écolo rouge-brun, voici venu l’écolo libéral-démagogue qui préfère chier sur la planète pour garder son mandat électoral plutôt que faire de la peine aux grandes entreprises et aux cerbères ultra libéraux.
Futur(e)s ami(e)s tétraplégiques et asthmatiques, bonsoir !