LA FIN D’UN MONDE EST POUR MAINTENANT !!!
- Quoi ? Encore !! C’est pas vrai ! ça y est, ça te reprend !!!
Môssieur est en mal de visites sur son blog, et vu que la dernière fois ses articles sur la fin du monde avaient boosté le nombre de ses visiteurs, atteignant même les 20.000, Môssieur c’est dit : « je leur refais le coup, ils n’y verront que du feu ! » T’es pas un peu gonflé l’père ??!!
D’abord, je ne te permets pas de me parler sur ce ton ! Ensuite, je fais ce que je veux, vu que c’est mon blog et enfin … enfin …. Bah je t’emmerde !.........
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Bon, alors ! Oui ! D’accord, j’ai essayé de vous refaire le coup de 2012. Après tout, ça avait bien marché la première fois, précisons-le à mon grand étonnement à l’époque, je me suis dit, pour une fois que l’info tient un peu la route, je ne vois pas pourquoi j’en profiterai pas un peu !
Je voulais, vous l’avez surement deviné, parler de 2024 YR4, l’astéroïde qui devait s’écraser sur la Terre le 20 décembre 2032 et dont la probabilité approchait les 3% (comme par hasard !! :) ce qui qui était un taux extraordinaire par rapport à d’habitude où les proba se cassent la gueulent au bout de 2 recalculs de trajectoires.
En plus, un 20 décembre !!! A vingt ans près, on était sur la date de la fin du monde des mayas ! Ce qui, honnêtement, pour des mecs qui faisaient des calculs avec des nœuds sur des ficelles, ne s’avérait pas si mal !
Vous imaginez les lignes passionnantes que j’aurais pu écrire sur le sujet, laissant mon imagination délirante vous abreuver de ma logorrhée géniale !!
Les jeux de mots plus ou moins laids avec lesquels j’aurai pu vous tenir haletants et tant ?!
J’en rage, j’en désespoir, j’en vieillesse ennemie !
Mais ce putain de caillou a décidé de rejoindre les espaces infinis sans la moindre attention pour notre minuscule cloaque spatiale dont les relents nauséabonds devraient être un signal pour toutes les civilisations de l’Univers sur ce qu’il ne faut surtout pas faire.
Bref, comme dit Kyan Khojandi, j’ai misé sur le mauvais cheval, aurais-je pu préciser, si j’avais travaillé chez Buitoni.
Hélas, hélas (oui, je n’ai plus les moyen d’en mettre trois fois), alors que je m’apprêtais à aiguiser ma plume (c’est une image hein ! Je tape sur mon clavier comme tous les blaireaux de la Terre !), alors que la fée inspiration venait me branler dans la nuit (on tire les inspirations qu’on peut !), alors qu’il me semblait évident (et pas seulement de sagesse) que ce texte n’irait nulle part du fait de la perte de son sujet essentiel, je dus me rendre à l’évidence et pour rendre hommage à la mémoire de l’immense Pierre Dac, je m’y rendis.
- Alors tu ne vas pas nous parler de la fin du monde ?!
- Et non ! Car si tu avais lu attentivement le titre de cet article, comme l’ont fait tous les lecteur(trice)s assidu(e)s de ce blog, tu aurais pu remarquer que j’ai écrit la fin « d’un » monde et non pas la fin « du » monde !
Or donc, puisqu’on ne risque pas de se prendre un caillou sur le coin de la tronche dans les années à venir, le sujet qui nous préoccupe pour le moment, c’est bien l’établissement d’un régime fasciste aux Etats-Unis !
Jamais Oh ! Grand jamais, je n’aurai pu imaginer dire et à fortiori, écrire une chose pareille !
Autant le retour du fascisme en Europe semblait devenir une évidence, macabre de Camille St Saëns, autant la question subsidiaire était plutôt de savoir quel pays tomberait en premier. Chacun ayant sa petite idée sur le maillon faible, imaginant aisément tel ou tel, versant dans une facilité nationaliste, raciste et génocidaire, tellement évidente à l’écoute de chaînes de télévision appartenant à des milliardaires si réactionnaires qu’il serait nécessaire de penser à les utiliser comme combustible dans une centrale de production d’énergie.
Et pourtant, la peste brune est apparue là où nous l’attendions le moins. Malgré une histoire nauséabonde, née sur un génocide, construite sur l’esclavage puis sur un apartheid tout aussi meurtrier et traversée par une violence intrinsèque, cette Nation se révéla être le chantre de la liberté et de la démocratie et vu comme tel par les autres nations subjuguées par son aura salvatrice qui par deux fois remis les idées en place d’une Europe nihiliste qui avait choisi le gouffre à l’union, le chaos à la construction, l’annihilation à la reproduction.
Génocide …. Esclavage, … Apartheid,… Violence…. Mais d’où peut donc venir cette illusion procurée par ce pays, magnifié par nombre d’intellectuels remplis d’idéaux révolutionnaires et prêts à tous les abandons pour pardonner cette Nation qui tua Mossadegh et Allende afin de satisfaire ses besoins économiques ? Comment avons-nous pu être leurrés par ce pays continent qui se voulait garant d’une paix mondiale au prix d’une dépendance totale et aveugle ?
Tout simplement parce que l’autre option était une dictature des plus violente qui congelait ses ennemis dans la glace de Sibérie et enfermait ses opposants dans des hôpitaux psychiatriques afin de les rendre encore plus fous que le système même qui les avait emprisonnés.
A mon compte, deux maux. Connais-tu bien le moins pire ?
Nous choisîmes donc celui qui nous permis de retrouver notre dignité et nos valeurs, celles-là mêmes que nous commençons à transiger aujourd’hui !
Ne vous méprenez pas ! J’ai toujours été anti-américain par principe et anti bolchévique par raison.
Mais concernant les Etats-Unis, j’ai toujours loué leur pragmatisme et honni leur vision réductrice du monde.
Si un jour vous avez l’occasion de lire le livre d’Andrew Alexander (non traduit en français, comme par hasard !!) n’hésitez surtout pas ! On y apprend entre autres choses les politiques désastreuses des USA en matière de politique étrangère mais ainsi que les anglais ont fini de payer seulement en 2006 leur dette américaine de la seconde guerre mondiale ! Du coup vous comprenez pourquoi le caniche Blair a suivi les américains en Irak et pourquoi De Gaulle a vidé les coffres de la Banque de France en 1966, quitté le commandement intégré de l’Otan et fait fermer les bases US en France ! CQFD ! Dans une uchronie, cela n’aurait pu avoir lieu seulement qu’en 1999. Merci à l’idiot en colère de nous avoir réintégré en 2009 !
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Mais parler de fascisme pour la gouvernance Trump n’est cette fois-ci pas galvaudé. Et je citerai l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, avec lequel je suis en parfait accord, et qui dans l’émission ; Le Grand face à face de Thomas Snégaroff sur France Inter le 1er mars dernier a dit ceci : (38’02’’ – 39’03’’) : « Le trumpisme est une variante, une forme de fascisme américain inédit et notamment dans une composante absolument essentielle qui est trop peu souvent soulignée et qui sépare le fascisme des autres mouvements d’extrême droite et encore plus évidemment des mouvements conservateurs, c’est sa dimension révolutionnaire. Il y a une dimension révolutionnaire dans le trumpisme qui s’ajoute à sa brutalité native qu’on a vu parfaitement hier (Réunion Trump-Zelensky dans le bureau ovale le 28 février dernier – NdA i.e. Fix moi-même personnellement) Cette dimension révolutionnaire qui s’applique à l’ordre international, comme il s’applique à l’ordre institutionnel américain, à l’ordre social, à l’ordre juridique et il faut maintenant que l’on prenne en compte cette nouveauté absolue de ce pouvoir américain. Et c’est toujours très difficile de prendre en compte la nouveauté »
Au niveau international :
« […] L’ordre mondial d’après-guerre n’est pas seulement obsolète : il est désormais une arme utilisée contre nous […] »
Au niveau national par l’autodafé de tous les documents susceptibles d’être contraire au nouveau récit national ; des mots « interdits », jusqu’à la photo du B29 de Paul Tibbets qui largua la bombe atomique sur Hiroshima sous prétexte qu’il le nomma du prénom de sa mère Enola Gay.
Bah oui y’a Gay !!!
Sous le IIIe Reich, on appelait cela « Travailler dans le sens du Fürher »
Appliquer les directives du chef, même orales, de manières à le satisfaire totalement même en allant au-delà de ce qui était demandé au départ !
Concernant l’obsession du vocabulaire dans un régime fasciste , je vous invite aussi à lire : « LTI, la langue du IIIe Reich » de Victor Klemperer.
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Quand je vous disais que j’étais en plein travaux pratiques !!
Pour compléter, précipitez-vous sur le documentaire de Pierre Haski, Pascal Blanchard et Farid Abdelouahab, « L’Amérique en guerre » qui remet une pièce dans le nourrain comme disait Coluche.
Ou bien regarder-le là si vous préférez :
Finissons malgré tout sur une note optimiste, parce que les peuples seront toujours différents de leur pouvoir et survivront aux dictateurs qui les oppriment. Les américains survivront à Trump comme les allemands ont survécu au nazisme et que les français ont dépassé Pétain sans vraiment en faire le deuil.
Mais en attendant, il va falloir serrer les dents !
Et le dernier mot revient à Donald Tusk, le premier ministre polonais qui considère comme absurde que « 500 millions d’Européens demandent à 300 millions d’Américains de les protéger de 140 millions de Russes » !!!
Etonnish, nein !!! ou peut-être : Нет, это не так !