Bataille rangée dans la famille du borgne !

La fille veut tuer le père. C’est la nuit des longs coûteux, version emprunt russe !

Ce qui est bien avec l’extrême droite française, c’est qu’elle est incapable de prendre le pouvoir sans l’aide de l’armée allemande !

En 1889, le général Boulanger, tiraillé entre les royalistes, les populistes, les ouvriers qui souhaitaient plus de considération et ceux qui conspuaient déjà la Gueuse, préféra abandonner, sachant qu’il n’arriverait à satisfaire personne.

Le 6 février 1934, alors que les « Ligues factieuses » comme on les appelait à l’époque était à deux doigts de prendre l’Assemblée Nationale de force et faire un coup d’Etat, le colonel de La Rocque préféra faire demi-tour, au grand dam de ses affidés.

Puis vint la période glorieuse, le « Travail-Famille-Patrie », la rue Lauriston et la Carlingue, le maréchal et son bâton qu’il nous a mis dans le cul, les lois scélérates, les Bousquet et les Papon, le patronat et les banquiers si fiers de travailler pour une industrie débarrassée de ses syndicats rouges, le retour à la terre qui « elle, ne ment pas » !!

Le bon temps, quoi !

Suivirent près de quarante ans où elle dut se cacher pour ne pas se faire cracher dessus, avant qu’un maréchaliste décoré de la francisque ne lui permette de revoir le jour, autant par nostalgie que pour agiter Gnafron dans notre théâtre de guignol qu’est devenu la vie politique française.

Gnafron, ancien para en Algérie fut d’abord adepte de Lénine puisqu’on lui doit la fameuse phrase : « L’Algérie française, c’est l’armée plus l’électricité ! »

Il était borgne et criait des insanités bien grasses pour faire comprendre aux nostalgiques que les quarante dernières années n’avaient été qu’une parenthèse et qu’avec ses anciens copains SS, il était prêt à faire revenir le bon temps dès que l’armée allemande jetterait à bas le diktat qui fait d’elle une armée croupion de 100.000 hommes.

Le 21 avril 2002, il toucha presque le pouvoir, mais sans l’aide de nos cousins germains, il savait la chose vouée à l’échec.

Puis l’âge venant, il fut contraint de laisser la place à sa progéniture qu’il avait formé de telle façon que l’on avait peine à distinguer les deux tant ils savaient aboyer du même (teu)ton.

Las, tel Œdipe tuant son père avant d’épouser sa mère, la fille voulu tuer le père pour se maquer avec le joyeux numéro deux du parti. Quel affront (national) pour le père de voir triompher un triangle rose !

Mais plutôt que d’aller astiquer ses crocs de boucher au Struthof, il décida d’aller faire perdre sa fille dans la seule région qu’elle aurait pu gagner en se présentant en candidat libre grâce aux 2 millions d’euros généreusement prêté par le Tsar Poutine.

D’un autre côté, la Marine Nationale et toujours plus socialiste se refaisait une virginité telle une Marthe Richard repentante, en clamant bien haut que la vague n’est plus brune ou vert de gris, mais bleue horizon.

Quant à la petite-fille, tiraillée entre l’amour qu’elle porte à son grand-père à l’image d’une d’une Eva pour son peintre de chancelier, la haine de sa tante qui devient un peu trop socialiste et pas assez nationale à son goût et la crainte de perdre son siège de député qui rapporte plus que Popôle emploi, surtout quand on a aucun diplôme, elle attend, tel Brutus, pour savoir lequel des deux elle devra poignarder.

Heurts et malheurs d’une extrême droite française qui se présente sous son aspect le plus familier. Celui que l’on avait un peu tendance à oublier depuis que Gnafron avait réussi à prendre les rênes et à fédérer cet amas hétéroclite en tant que fourreur.

Qu’en sortira-t-il ? Nul ne sait encore à ce jour, mais une chose est sûre.

Tant qu’il se tape dessus, ils oublient de nous déporter !

C’est toujours ça de gagné.